Attention, l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs
Le marché de l’emploi en France montre une tendance accrue à la mobilité post-crise sanitaire. En 2022, 18,3% des salariés du secteur privé ont quitté leur entreprise pour rejoindre une autre, marquant une augmentation significative par rapport aux années antérieures. Cette tendance de mobilité est particulièrement prononcée chez les jeunes et les titulaires de contrats à durée indéterminée (CDI), révélant une quête pour de meilleures opportunités ou conditions de travail.
Revenus et conditions de travail en tête des motivations
Les motivations pour un changement d’emploi sont principalement axées sur l’amélioration des revenus et des conditions de travail, chaque facteur motivant environ 26% des salariés envisageant un changement en 2023. le changement de secteur (14%) ou le besoin d’un challenge plus intéressant (13%) sont également cités.
L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs
Cependant, il est crucial de noter que le changement d’entreprise peut souvent mener à une augmentation du temps de travail sans une hausse correspondante de la rémunération. En effet, 30% des salariés ayant changé d’entreprise ont vu leur temps de travail augmenter, ce qui est cinq fois plus que ceux restés dans leur entreprise précédente. Mais il y a pire : leur évolution salariale a été deux fois inférieure à celle de leurs anciens collègues : +2,9% en moyenne contre +5,7% pour les employés fidèles !
Une étude à retrouver sur le site de l'Insee
Quelles sont les motivations des changements d’employeur, plus nombreux depuis la crise sanitaire ? − Emploi, chômage, revenus du travail | Insee
En 2023, 18,3 % des salariés du secteur privé de 2022 ont quitté leur employeur, soit 1,3 point de plus qu’en 2019, avant la crise sanitaire. La plus grande mobilité constatée sur les données.